samedi 19 juin 2010

Lettre à Marion Cotillard

Bonjour Marion,

Je ne vous écris pas pour vous draguer, vous demander un rôle ou même vous soutirer de l'argent. Vous pouvez donc respirer un grand coup, vous envoyer un bon gorgeons de gnôle du Kentucky et finir de lire ce courrier.

Pourquoi vous écrire alors ?

Pour être honnête, au début j'hésitais entre vous et Yasmina Reza, mais j'avoue qu'écrire à une femme de lettre m'angoisse un brin...en dix secondes elle aurait détecté les cent trente fautes, ci-jointe dans cette missive, et l'aurait envoyé dans sa corbeille en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "TINTIN CHEZ LES NAINS PHILISTINS".
Alors, je me suis souvenu avoir lu une interview de vous dans je ne sais plus quel magazine ou vous expliquiez qu'après avoir tourné aux USA vous auriez du mal à refaire des films en France.

Cette allégation à j'en suis sur été écrite par un journaliste bourré en instance de divorce et en mal de scoops. N'oublions pas que le scoop permet au reporter de se nourrir, de vêtir son chien et d'envoyer ses enfants dans une niche de grande réputation.
Rassurez-moi, vous n'avez jamais dit ça ?
Personnellement je ne peux le croire et j'irais même jusqu'à immoler par le feu mon slip du dimanche en signe de protestation.

Sinon je vais plutôt bien (je vous remercie), la santé va et pour payer mes factures j'ai également trouvé un boulot d'appoint dans la construction. Je reproduis les monuments célèbres avec des restes de sandwichs.
Biens sur je n'ai pas le génie d'un Pierre Lescot ou d'un Léonard de Vinci, mais je peux enorgueillir d'avoir un certain succès chez les amateurs de casse-croute.
Je vous invite d'ailleurs à venir découvrir mon palais de Buckingham fait uniquement à l'aide d'un salade-chorizo sans oignons...c'est pas croyable ! Edward Blore lui même en verserait une larme dans son thé.

Je vous souhaite une bonne journée et espère vous apercevoir bientôt autour d'un sandwich en tour de Pise.

Pour répondre à cette lettre vous pouvez également m'écrire à mon adresse professionnel : "Sandwichs construction&co", 136eme avenue NYC.

Jean-Baptiste.


PS : Si vous avez une soirée de libre, un petit rôle ou même un petit peu de monnaie je suis votre homme.

Lettre envoyée à Alain Chabat

Voilà un fichtre bout de temps que je voulais t'écrire, mais le temps passe à une vitesse; à peine le temps de fredonner la 5ème de Beethov que nous voilà déjà avec un bon mal de dos, une prostate de la taille d'une pastèque et des gosses qui ne pensent qu'à filer en discothèque en compagnie d'êtres chevelus, qu'ils appellent leurs "amis", pour boire le pécule que nous avons durement gagné au cours d'une vie de spectacle et de débauche.

Je ne sais pas si c'est la vision que Darwin se faisait de l'évolution de l'espèce mais, si ce n'est pas le cas, le pauvre doit bien se payer notre fiole d'où il est.

Revenons-en à la lettre...Alain, quand j'ai vu ta photo sur ton profil, les cheveux m'en sont dressés sur mon crane de piaf (qui je te le rappelle est une espèce bien rare de nos jours).

En effet sur ta photo Facebook, on te voit arborer fièrement et sereinement un casque de musique, tu es fou !? Tu sais bien que ces trucs vont te bousiller les oreilles plus vite qu'un concert de Diam's.

Mon oncle Mortie, qui vendait des bananes à la criée, à utilisé ces appareils pendant des années et je te garantie qu'à la fin de sa vie il n'entendait plus un mot de ce que lui racontait ma tata Denise...bien que dans le cas de Mortie ce n'était pas un mal, Denise était une bavarde de première, elle aurait filer mal à la tête à un animateur radio.

Ne va pas croire que je t'écris seulement pour te prévenir des risques des casques, tu es grand par Toutatis !

Je voulais te souhaiter bonne chance dans ton activité...ça fait jamais de mal et qui sait peut-être Thalie entendra ma prière.

A très vite.

Cordialement,


PS : Je monte une comédie qui devait s'appeler "Braquage, amourette et plomb dans l'fion" mais le producteur, toujours prêt à ramener sa science et ses cigares bon marchés, préfère un titre plus parisien "Braquage sur place ou à emporter", qu'est-ce que tu en penses ?

Quoiqu'il en soit le métier à bien changé...ah le bon temps du music-hall ou on pouvait encore monter un spectacle avec deux sandwichs, un peut de sueur et beaucoup de gnôle.

Interview des comédiens

Thomas Bousquet


Remarqué dans un cirque Polonais Thomas Bousquet est l'archétype même de l'acteur qui en veut...de l'argent !

Il est sur tous les coups, son agent et son avocat aussi d'ailleurs...

Après une formation d'art dramatique (son niveau l’était), Thomas se lance dans le cinéma...il est vite rattrapé et mis dehors pour n'avoir pas payé son ticket d'entrée.

Il décide alors de se mettre au théâtre et prend le pari fou de jouer dans « Amour, Rouston et Cambriole »


Question : Pourquoi « Amour, Rouston et Cambriole » ?


Réponse : J'en sais rien faut demander à l'auteur.


Question : Que pensez-vous de ceux qui disent qu'ils est impossible de percer sans avoir de famille dans le métier ?


Réponse : Ce sont des c..., j'ai percé tout seul avec une bonne perceuse et un foret de 12.

J'aurais pu demander à mon oncle de le faire pour moi, mais non...j'ai percé tout seul à la force de mon poignet !



Marc Feuillet


Monseigneur Feuillet, dit « le vieux » ou encore « Le dos argenté » fait partie de cette trempe de comédien qu'on ne présente plus.


Question : Qu'est-ce qu'il vous plait dans "Amour, Rouston et Cambriole" ?


Réponse : Cette pièce transpire toute la philosophie de Descartes et de Thomas Hobbes...non j'déconne, j'avais pas de boulot c'est tout.


Question : Dans quel état se trouve le théâtre aujourd'hui ?


Réponse : Globalement plutôt bien, et mise à part le changement de trois strapontins au deuxième rang et une petite fuite dans la loge des acteurs, l'état général est satisfaisant.